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L’Absence de conscience de classe, le plus grand danger pour les travailleurs

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Les obstacles sont nombreux sur le chemin du redressement pour Air Mauritius comme nous le font comprendre tous ceux patentés pour parler aux noms de la compagnie. Bien sûre, cela considère que la réduction de la main d’œuvre après avoir déjà réduit les salaires de 60% à 40% et une solution durable, peut importe les conséquences sur les employés et leurs vie de famille.

Ce type de logique purement comptable est vécu par les employés comme du mépris pour les efforts et les sacrifices consentis. Pendant des décennies, des centaines de familles ne passaient que rarement les fêtes ensemble pour assurer le bon fonctionnement de la compagnie. Bien que tout ait été mis en branle pour s’assurer que la parole des travailleurs soit entendue, il me semble que du côté des travailleurs il faut prendre conscience d’un obstacle majeur.

La contradiction de classe qui existe au sein des employés d’Air Mauritius les empêche de s’unir afin de demander d’une seule voix :

  1. Que les salaires ne soient pas réduits une nouvelle fois.
  2. Que l’espace aérien Mauricien soit réservé à Air Mauritius.
  3. Que l’actionnaire majoritaire mette de l’argent pour garantir les salaires et sauvé la compagnie.

Cette attitude des uns envers les autres est absolument néfaste pour les travailleurs eux-mêmes et aussi longtemps qu’il n’y aura pas une prise de conscience autour de cette question l’actionnaire principale et les administrateurs pourront continués à leur guise.

Aujourd’hui il faut que l’employé qui touche un petit salaire arrête de regarder celui qui perçoit une rémunération plus importante comme n’appartenant pas à sa catégorie sociale, celle des travailleurs. Il en va de même pour celui qui touche un gros salaire, il doit réaliser qu’il n’est rien d’autre qu’un serviteur de la compagnie.  Il existe certainement des différences entre les styles de vie des employés dépendant de leurs niveaux de revenus. Mais si l’on ramène tout cela à la question des obligations financière vis-à-vis des banques, il y à aujourd’hui autant de « Attendant » que de pilotes qui risquent de perdre leurs maison en raison de leur incapacité à rembourser  leurs prêts. Ces deux catégories d’employés étaient dans le même rapport de soumission vis-à-vis de l’employeur, le pilote qui piloté un avion quasiment vide, ne pouvait pas dire qu’il refuse de faire sont travail parce que cela va causer la perte le notre compagnie. Tout comme le bagagiste qui voyait sont travail être offert à la compétition « Ground2Air » sans que le management d’Air Mauritius ou que l’actionnaire majoritaire ne s’y oppose, ne pouvait rien n’y faire. Finalement cette situation ne concerne pas qu’Air Mauritius les travailleurs dans le pays tout entier ont cette même attitude, celle de défendre volontairement des intérêts qui pourtant s’attèlent à soumettre la classe des travailleurs.

Je demande à chacun de bien prendre conscience de cette situation et de réaliser qu’en face nous avons des adversaires uni, solidaire et prêt-à-tout pour qu’Air Mauritius soit débarrassé de toute forme de résistance syndicale et individuelle. La détermination de ceux qui sont aujourd’hui les premiers lieutenants des administrateurs est de s’assurer qu’il ne perdront pas leur place d’influence peut importe ce qu’il en coûte mais surtout peu importe si Air Mauritius est remplacé par une autre compagnie ou pas.

La solution aujourd’hui, c’est offrir une réponse collective à cette situation. Je propose que tous les travailleurs de la compagnie se rendent au bureau du travail pour faire une complainte contre la réduction unilateral des salaires. Je souhaite pour le bien être de tous que j’espère, le ministère reçevra les complaintes de tous ceux qui se sentent lésés.

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