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Revoir au plus vite la légalité de l’Or Vert, le Cannabis

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Avec raison la légalité de l’Or Vert – le Cannabis, pour les besoins médicinales et récréatives, a été sujette des compréhensions et des développements majeures.  Plusieurs pays ont adopté une politique de décriminalisation.  Les pays où plusieurs de nos compatriotes sont maintenant résidents ont déjà compris l’ampleur économique et sociale de la légalité du Cannabis.  Peu importe leurs opinions, pour la plupart majoritairement conservatrices sur la décriminalisation du Cannabis, nos compatriotes, confortablement en exil dans d’autres cieux, ne sont plus que jamais contre la légalisation du Cannabis.  A-t-on vu des Mauriciens abandonner le Canada parce que le Cannabis est désormais légal ?  Au contraire on continue à choisir le Canada pour les études tertiaires et pour l’immigration.  Donc on n’a plus le temps d’analyser les différentes mentalités ou les idéologies passéistes de ceux qui ne veulent pas se rendre à l’évidence que tôt ou tard on finira par légaliser le Cannabis à l’échelle mondiale.  On finira par se poser aussi les questions suivantes ; (i) pourquoi le Cannabis a été criminalisé ?  (ii) Qui a fait de cela un crime ?  (iii) L’illégalité profite à qui ? 

Les différentes mentalités et les détenteurs des idéologies passéistes que nous avons dans notre très chère République n’osent jamais hausser le ton contre l’illégalité du porno ou demander qu’on reconsidère le cadre légal du porno.  Mais pourtant ils ont tous (sans distinction, à moins que ne soyez pas sain d’esprit) déjà vu et posséder du matériel à caractère pornographique.  Combien en possède-t-on sur nos téléphones mobiles ?  Mais pourtant posséder et distribuer les photos et les clips pornographiques est illégal et les Législateurs sont timides d’en parler.  Ils ont peur de l’opinion publique et peur de leurs crédibilités personnelles ; quid à rester les bras croisés comme un gentil intellectuel.  Si ce n’est pas de l’hypocrisie, je me demande ce que c’est alors.  Pour combien de temps encore serons-nous des ‘bénis oui-oui’.

On doit vite réaliser que nous sommes en urgence économique et que la République est maintenant gérée à crédit depuis ces dernières années.  En 2014, notre dette nationale était de 6.6 milliards de dollars (Rs 266.94 milliards @ *statista.com).  On a déjà prédit que cette dette sera à peu près 12.9 milliards de dollars en 2024 (Rs 521.75 milliards @ *statista.com).  Donc une augmentation de Rs 254.81 milliards.  Maintenant si on prend en considération les effets néfastes du Covid-19 et la façon de gérer les finances de la République, on a de quoi à avoir tous les frisons du monde.  On peut conclure que pendant des années tous nos profits sont disparus.   

En 2024, avec un palmarès économique des plus effrayants, avec les prévisions actuelles en ce qui concerne les performances des piliers majeurs de notre économie, avec une politique de licenciement nationale grandissante, avec notre dépendance accrue sur l’importation ; nous sommes tous condamnés à mendier davantage.  Oui, mendier pour notre survie.  On a tué la production locale et pour notre alimentation on supplie les consortiums internationaux pour pouvoir nous nourrir.  On a récemment mendié un accord de financement avec le Saudi Fund for Development pour donner un ‘boost’ aux premiers pas du plan de relance de l’économie et on a bénéficié d’un ballon d’oxygène sous la forme de facilités de financement à l’importation d’un montant de Rs 14,4 milliards.  Nos banques commerciales ont eu la sueur froide ces derniers jours et en raison des risques des ‘Non Performing Loans’, ils ne veulent plus financer.  Ils sont réticents aux projets émanant du Gouvernement et c’est pour cette raison que la State Investment Corporation a été embrigadée pour assurer la garantie des projets émanant de la Banque de Maurice et du ministère des Finances.  Je me demande quelle a été la politique adoptée en ce qui concerne l’autosuffisance alimentaire ou le ‘food security’ depuis 2015.  On ne peut même pas fournir notre petit peuple avec de la pomme de terre.  On importe les oignons, l’ails, les carottes, les choux, les choux-fleurs, les haricots, etc.  On importe de l’Inde, de l’Egypte, de l’Afrique du Sud, etc.  A entendre les économistes de la République parler, on se pose tous les mêmes questions suivantes : (i) l’économie est-elle à bout du souffle ? ; (ii) est-ce qu’on a besoin encore d’argent en emprunt pour la continuité ? ; (iii) comment faire pour trouver l’argent ? 

Nous savons tous quels sont les pays qui ont eu l’audace de faire obstacle aux représentations des producteurs de l’alcool, du tabac et des médicaments (eux qui ont tout fait pour que l’usage du Cannabis soit un crime), et qui ont déjà légalisé le Cannabis à usage récréatif et médicinal.  Le Liban a ce mois-ci, en Avril 2020, légalisé le Cannabis pour les besoins médicaux.  Pour sortir le Liban de la crise économique, la piste de la légalisation de la production du Cannabis thérapeutique a été étudiée sérieusement.  L’autorisation d’une telle culture pourrait rapporter beaucoup chez nous.  En mettant en place un mécanisme de contrôle, en instaurant une taxation de la production, on pourra bien profiter du boom mondial en ce qui concerne le Cannabis thérapeutique.  Le Cannabis légal a engendré aux États-Unis un chiffre d’affaires de 6,9 milliards de dollars en 2016 (Rs 276.76 milliards), soit 30% de plus qu’en 2015, et pourrait rapporter 21,6 milliards de dollars d’ici 2021 (Rs 866.38 milliards).

Nombreux sont ceux qui sont convaincus qu’on est prêt ici pour procéder à la légalisation du Cannabis pour l’usage médicinal et récréatif.  Notre société est intelligente et a déjà gagné en maturité, et doit dès à présent passer à la vitesse supérieure en matière de redressement de l’économie.  Selon les dires, la République compte plus de 400,000 consommateurs de Cannabis.  Ce chiffre deviendra encore plus conséquent années après années.  Légaliser le Cannabis à des fins récréatives et médicinales chez nous changera complément les statistiques sociales et économiques.  On pourra lutter plus facilement contre les drogues dures et les drogues de synthèse.  Le secteur touristique sera en grande permutation et cela aidera en conséquence le redémarrage de notre paille-en-queue national.  Il faut avoir le courage de prendre des décisions audacieuses et si on continue à tergiverser vers le concept ‘Trial and Error’, ce sera alors une grande perte de temps et sera aussi catastrophique pour l’avenir de tout un pays compte tenu de la façon dont les finances de la République sont actuellement gérées.

Avec 400,000 consommateurs de Cannabis, légalement cela pourrait générer quelques Rs 42 milliards par an et si on ajoute le secteur touristique avec les gains parallèles de cette démarche audacieuse, on pourra facilement imaginer un chiffre d’affaires de plus de Rs 100 milliards par an.  Générer une somme pareille nous permettra d’éliminer notre dette publique, stimuler l’économie, éliminer la pauvreté, préconiser l’avenir en toute indépendance et surtout améliorer nos vieilles infrastructures.

De toute façon, content ou pas, on ne pourra jamais empêcher ces 400,000 personnes de consommer le Cannabis.  Tant qu’on restera les bras croisés, ceux qui sont au four et au moulin pour approvisionner ces 400,000 consommateurs sont en ce moment les plus grands gagnants avec un chiffre d’affaires avoisinant les Rs 50 milliards par an.  L’illégalité profite à qui ?  Pourquoi doit-on continuer à le criminaliser? 

L’Or Vert sera légal dans quelques années et ceux qui l’ont combattue (la plupart sont des consommateurs des boisons alcoolisés et des médicaments) verra de leurs propres yeux les bénéfices miraculeux personnels et socio-économiques.                     

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